5 — Massage au clair de lune
- Romy Harel

 - il y a 6 jours
 - 4 min de lecture
 

Après le souper de sushis au restaurant, Grâce et Angelica rentrent ensemble à la villa. Le ciel nocturne est clair, parsemé d’étoiles, et une légère brise vient tempérer la chaleur de la journée. Alors qu'elles traversent le jardin illuminé par de petites lanternes suspendues, Grâce s'arrête près de la piscine, un sourire en coin.
«Je t'avais dit, il y a quelques jours, que je te ferais un bon massage au clair de lune si tu acceptais. Tu t'en souviens?», demande-t-elle, espiègle.
Angelica la regarde avec surprise, avant de laisser échapper un rire léger. «Oui, je m'en souviens. Tu es sérieuse?»
Grâce hausse les épaules avec nonchalance, mais ses yeux brillent d'une invitation chaleureuse. «Absolument. Tu enlèves tes vêtements, tu t'installes là, tu te recouvres des pieds aux épaules avec des serviettes. Il y en a dans la maisonnette de la piscine, et je m'occupe du reste. Tu vas te détendre comme jamais, c'est promis.»
Assis sur une chaise longue à proximité, Tristan Valmont, le chat philosophe de Grâce, observe la scène d'un œil mi-clos, son pelage roux illuminé par les lanternes. C'est fascinant, ces humains, pense-t-il. Ils passent leur temps à compliquer les choses simples. Un massage? Une caresse? Et déjà, leur esprit s'emballe. Moi, je me contenterais d'un rayon de soleil et d'une gratouille derrière les oreilles.
Angelica hésite un instant, mais l'atmosphère douce et la perspective de sentir les mains de Grâce sur son corps la convainquent. Elle s'installe sur la table de massage portable que Grâce a installée au bord de la piscine, tandis que cette dernière disparaît un court instant à l'intérieur. Elle revient cinq minutes plus tard, une petite bouteille d'huile parfumée entre les doigts et, pour toute parure, son sourire lumineux et quelques bijoux.
La beauté éclatante de Grâce, offerte dans toute sa splendeur sous la lueur tamisée des lanternes, frappe Angelica en plein cœur. Elle entrouvre les lèvres, son regard glissant sur la silhouette nue et parée d’or de Grâce. Un léger frisson lui court sur la peau, imperceptible, mais bien réel.
«Eh bien», s’exclame Angelica, «c’est la première fois que je me fais masser par une déesse grecque.»
«Et moi, c’est la première fois que je masse une nymphe troublée…»
Angelica enchaîne, plus sérieusement cette fois: «Tu es absolument sublime, Grâce… Vraiment.»
«Tu peux toujours me complimenter, ma chérie, je ne vais pas te faire un rabais sur le massage pour autant!», riposte Grâce, ponctuant sa réplique d’un clin d’œil.
Tristan, les yeux mi-clos, ronronne imperceptiblement. Tout cela est tellement humain. Tant de non-dits, tant de désirs voilés.
Grâce verse un filet d'huile entre ses paumes, les frotte l'une contre l'autre, puis pose enfin ses mains sur la peau d'Angelica. Ses doigts glissent sur ses épaules, remontent le long de sa nuque avant de redescendre le long de son dos. Les tensions se dissolvent sous ses gestes experts. Angelica ferme les yeux, son souffle se fait plus profond.
Les mains de Grâce s'attardent sur les muscles des reins, appuyant juste assez pour dénouer les tensions. Lorsqu'elle atteint le bas du dos et les fesses d'Angelica, elle perçoit une infime crispation. Un sourire éphémère danse sur ses lèvres, mais elle ne dit rien, préférant laisser Angelica apprivoiser les sensations qui la traversent.
«C'est bon comme ça, la pression?»
«C'est parfait.»
Angelica se retourne à la demande de Grâce.
La rousse explore, frôle, effleure. Le galbe des hanches, puis la courbe d'un sein dans un geste involontaire. Angelica tressaille imperceptiblement, un soupir suspendu sur ses lèvres.
Puis, ses mains glissent plus bas, massant lentement le bas du ventre, si près du pubis qu'Angelica sent son souffle se suspendre une fraction de seconde. Son ventre se contracte légèrement sous la caresse insistante des paumes de Grâce.
Le silence entre elles devient presque assourdissant. Seul le clapotis lointain de l'eau dans la piscine accompagne ce ballet sensuel et intime.
Tristan, les oreilles frémissantes, roule sur le côté avec un soupir félin. Ces deux-là... Elles sont pires que les humaines ordinaires. Un massage qui n'a de massage que le nom. Il ferme les yeux, préférant s'abandonner à ses propres rêves.
Plus tard, dans la douceur tamisée de la chambre, Angelica et Grâce s’installent sous les draps. Angelica porte un t-shirt ample qui effleure à peine ses cuisses, tandis que Grâce, fidèle à son naturel sensuel, se glisse nue sous les couvertures. La nuit est calme, et le silence entre elles est confortable. Allongées face à face, leurs visages ne sont qu’à quelques centimètres l’un de l’autre.
Angelica, hésitante, glisse lentement ses mains sous son t-shirt, son regard cherchant celui de Grâce. Elle murmure, presque timidement: «J’ai envie de sentir ta peau… contre la mienne.» Elle attend une réponse, incertaine.
Grâce, avec un sourire apaisant, lui répond doucement: «Tu n’as pas besoin de te cacher, ma belle. Fais ce que t’as envie.»
Angelica se laisse aller, ses doigts effleurant la peau chaude de son ventre avant de retirer le t-shirt. Lorsqu’elle se colle à Grâce, leurs poitrines nues se rencontrent, et une onde de chaleur l’envahit. Un frisson la parcourt lorsqu’elle sent les bras de Grâce l’envelopper lentement, ses mains caressant le creux de son dos, la courbe de ses hanches.
Puis, plus audacieuse, la main de Grâce glisse un peu plus bas, effleurant la naissance de ses fesses. Le souffle d’Angelica s’accélère légèrement. Son ventre se serre sous la vague de sensations nouvelles qui l’envahit, mélange d’excitation et d’appréhension. Elle frissonne sous cette caresse intime, puis, doucement, elle [...]
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